Le 24 décembre 2022
Cette nuit, il y a les bergers, arrivés les premiers auprès de
l’Enfant-Dieu. Dans quelques semaines, il y aura les mages.
Es-tu berger ? Ils ne mettent pas longtemps à
accourir à la crèche. Ils ne s’embarrassent pas de questions. Ils entendent
l’annonce de l’ange puis le chant de tous les anges ; tout de suite ils sont
là. Ils ont cru le message de l’ange. Sans se poser 1000 questions, ils
accourent. Ils sont présents. Immédiatement.
Es-tu plutôt mage ? Eux mettent quelques semaines
à venir. Pour eux, l’accès au mystère de Dieu-fait-homme n’est pas direct. Ils
se posent beaucoup de questions. Ils viennent de loin. Disons-le, ils viennent
d’ailleurs. Ce n’est pas leur culture. Mais ils font partie de la race des
chercheurs. Leur démarche est plus réfléchie. Elle n’est pas moins belle.
Es-tu berger ou mage ? Qu’importe ! Bergers ou mage,
venez adorer humblement le Fils de Dieu petit enfant. Ce qui est marquant,
c’est que les uns et les autres, ils arrivent à la crèche, ils offrent leur
présent. Ils n’arrivent pas les mains vides. Et ils adorent. Ils voient
l’enfant, et ils adorent Dieu ! Merveille !
Combien de temps mettras-tu à arriver ? Combien de temps
mettras-tu à tomber à genoux ? Cette nuit tu es berger, te
voilà humblement émerveillé(e) et habité(e) par la joie ! Ou bien tu es mage et
tu sens que ça cherche en toi. Et tu t’impliques dans cette quête. Parce que tu
as une âme de chercheur et que tu n’es pas fait pour te prélasser.
Une chose encore à la crèche. Bien sûr, lorsque tu viens à la
crèche, tu regardes. As-tu déjà songé que Dieu aussi te regarde ? Mais
désormais il te regarde par en bas. Tout comme le malade allongé sur son lit
d’hôpital, qui regarde entrer le médecin ou un visiteur : il le regarde par en
bas. Sur un lit on se trouve en position d’infériorité. C’est comme cela qu’est
Jésus à la crèche. On le regarde de haut. Lui nous voit par en bas. Il est en
position d’infériorité. C’est tout de même marquant pour un Dieu. C’est tout de
même humble pour le Dieu Tout-Puissant.
Mgr Renaud de Dinechin
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